Localisation
Villaroger est un village de Savoie situé entre Bourg Saint Maurice et Tignes. Les hameaux de Villaroger, se concentrent sur les quelques replats qu’offre le relief. Ils sont étagés et surmontés par le dôme majestueux du Mont Pourri (3779m). Villaroger est dominé également par les sommets de l’Aiguille Rouge (3226m), du mont Turia (3653m) et les glaciers de La Gurraz et de La Savine. Villaroger s’étend sur 28,2 km². Ses habitants sont appelés les Villarogiens et les Villarogiennes.
La commune est proche de la frontière avec l’Italie
Situé à 1 112 mètres d’altitude, la Rivière l’Isère, le Ruisseau de la Savinaz, le Ruisseau des Rossets sont les principaux cours d’eau qui traversent la commune de Villaroger.
Un peu d’histoire
Le nom du Chef-lieu, dérivé de « Villarium Ogerii », désigne la villa d’un dénommé Oger ou Ogier au Ve ou Vie siècle. La paroisse déjà mentionnée en 1258 comprenait tous les hameaux à l’Ouest de la commune ainsi que celui de La Gurraz (La Savine faisait partie de la paroisse de Sainte-Foy Tarentaise).
Commune essentiellement agricole, Villaroger a connu au XVIIIe siècle une migration saisonnière avec les colporteurs et les ramoneurs. Au début du XX e siècle, il s’agit cette fois d’émigration vers les plus grandes villes, dont Paris où certains Villarogiens se succèdent à l’Hôtel Drouot (Hôtel des ventes) comme déménageurs attitrés. Ils sont appelés « les cols rouges » à cause du liseré rouge situé sur le col de leur veste noire. Aujourd’hui la population de près de 400 habitants se stabilise grâce à une forte volonté de vivre à Villaroger. Quelques artisans ont monté leur entreprise tandis que d’autres se tournent vers le tourisme.
La paroisse de Villaroger existait déjà au XIIIe siècle. Dans chaque hameau il y avait une chapelle, elles existent toujours. Au Chef-lieu, l’église actuelle, dédiée à N.D de l’Assomption et à Sainte Catherine d’Alexandrie, est d’origine ancienne et fut l’objet de nombreux remaniements aux cours des âges. Elle est mentionnée dans les archives en 1670, lors de travaux effectués grâce à une souscription volontaire. En effet, au XVIIe siècle, l’église paroissiale de Villaroger est restaurée et agrandie pour mieux répondre aux principes de la religion catholique établis lors du Concile de Trente (1545-1563. Si l’extérieur du bâtiment reste sobre, son intérieur présente trois retables richement sculptés, peints et dorés, témoins de cette période où l’art Baroque s’est mis au service de la religion catholique.
• le retable du Rosaire se trouve dans une petite chapelle latérale à droite du cœur . L’autre retable latéral est dédié à Sainte Catherine d’Alexandrie martyre du 9e siècle.
• Le retable du maître-autel véritable catéchisme imagé est la pièce maîtresse du décor des églises baroques. Celui de Villaroger a été sculpté entre 1670 et 1673, par Jérome Rochus puis il fût continué par Jean-Marie Molin. Certains éléments du mobilier sont remarquables, entre autres : la chaire de 1817 et un « trézain » dont le son aigrelet accompagne l’élévation au cours des offices. Les peintures intérieures des murs et des voûtes ont été refaites en 2002.